Société

Burkina-faso : après le massacre de Seytenga, l'inquiétude a gagné les rangs de la population

Burkina-faso : après le massacre de Seytenga, l'inquiétude a gagné les rangs de la population

Le Burkina-faso (pays des Hommes intègres) a entamé mardi 14 juin 2022, un deuil national de trois jours après l'attaque qui a causé la mort de près 79 personnes à Seytenga. Cette nouvelle attaque meurtrière a causé un déplacement rapide et en vagues des populations du nord vers la ville de Dori. Ce théâtre meutrier a crée la psychose au sein de la population et l'inquiétude pour celles qui vivent loin de ces zones à risque, mais se verront assiégés par des déplacés.


Quelques mois après le Coup d'État qui a vue le renversement du Président Roch Marc Christian Kaboré au profit de la junte militaire, avec en tête de file, (le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ndlr) on s'est dit que la situation allait changer. Nous constatons que les attaques terroristes sont de plus en plus récurrentes. Aujourd'hui , on ne sait plus du tout ou les promesses tenues lors du discours du Coup d'État était juste un discours politique. Cette situation cause ainsi la psychologie, la panique au sein de la population, qui se demande si le gouvernement en place serait à la hauteur des attentes.

Selon les sources gouvernementales Il s'agirait de la deuxième attaque la plus meurtrière enregistrée au pays des Hommes intègres, après celle de juin 2021 contre le village de Solhan, où 132 personnes ont perdu la vie. A l'heure actuelle l'attaque n'a toujours pas été revendiquée, comme il est de coutume dans cette région. La ville de Seytenga avait déjà été attaquée deux jours plus tôt, c'est à dire jeudi, par des jihadistes qui y ont tué onze gendarmes, selon les autorités locales.

Menacées et attaquées par les terroristes jihadiste dans le sahel depuis pratiquement 10 ans les populations ont longtemps critiqués l'ex Président Kaboré de laxisme. C'est ainsi qu'ils ont applaudi (la prise du pouvoir par les militaires, ndlr) parce que les gens se sont dit "ça y est, ceux qui sont engagés dans la tâche, dans la lutte contre le terrorisme, ont pris le pouvoir, donc ils pensaient que ça allait en finir", mais quatre mois et demi plus tard, hélas, la population est désabusée parce que l'avenir n'est toujours pas positif et aujourd'hui, on a l'impression que l'hydre gagne encore plus de terrain souligne Dieudonné Zoungrana, Directeur du quotidien "Aujourd'hui au Faso".

Il est dès lors important pour la population du Burkina que le chef de l'État se réveille enfin au risque de se lever un matin et de voir qu'un nouveau coup de force majeur a été perpétré à la tête de l'État.

Bera Cruz