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Niger: de deux à trente années d'emprisonnement ferme requises dans le procès de la tentative de coup d'État de 2021

Niger: de deux à trente années d'emprisonnement ferme requises dans le procès de la tentative de coup d'État de 2021

De deux à trente années d'emprisonnement ferme, ce sont les peines qu'a demandé le commissaire du gouvernement nigérien dans le procès de la tentative du coup d'État, 48 heures avant l'investiture du nouveau président élu Mohamed Bazoum, à l'issue d'un procès-fleuve au cours duquel les avocats des prévenus ont tout nié.

Des avocats qui ont été jusqu'à qualifier la tentative de coup d'État de « farce » organisée par le pouvoir en place. Le procès, dans l'enceinte du camp de la gendarmerie nationale, qui a duré vingt-huit jours, a permis à toutes les parties prenantes, les 58 accusés et les avocats notamment d'édifier le public venu nombreux, sur les contours de la tentative du coup d'État qui a failli, dans la nuit du 30 au 31 mars 2021, renverser le régime de l'ancien président Issoufou Mahamadou.

Dans son réquisitoire, le commissaire du gouvernement s'en est violemment pris aux présumés putschistes les qualifiant de groupe d'officiers inconscients des graves dangers qui menacent le pays en conspirant contre l'État. Le général Abou Tarka est allé plus loin, en martelant qu'ils ont trahi le peuple en retournant les armes payées sur l'impôt des Nigériens contre des dirigeants élus. Ils ont franchi le Rubicon, devait dire le substitut du commissaire.