La prochaine Conférence de Bonn sur les changements climatiques (6-16 juin) réunira une multitude de parties prenantes du monde entier pour préparer la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP27 en novembre de cette année.
La COP27 à Charm el-Cheikh, en Égypte, s’appuiera sur les succès de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP26 de l’année dernière à Glasgow, qui a finalisé les détails opérationnels de l’Accord de Paris et a présenté un Pacte climatique pour une décennie d’action et de soutien pour le climat.
Avant la Conférence de Bonn sur les changements climatiques, les présidents de deux organes de négociation de la CCNUCC ont publié leur vision du déroulement de la réunion en Allemagne.
S’adressant à ONU Changements climatiques Infos, le président de l’Organe subsidiaire de conseil scientifique et technologique (SBSTA), Tosi Mpanu Mpanu, s’est dit confiant qu’en dépit du contexte géopolitique particulièrement difficile cette année, le changement climatique reste toujours très haut dans l’agenda des gouvernements.
« Le changement climatique reste le problème le plus existentiel auquel nous sommes confrontés. À long terme, c’est la plus grande menace pour la vie humaine. Nous devons souligner que le changement climatique est une question de la plus haute importance. Au cours des derniers mois, nous avons vu beaucoup d’empressement de la part des gouvernements à se mettre au travail à Bonn. Nous avons vu beaucoup de travail lors d’ateliers et d’autres événements – il y a un grand appétit pour progresser », a-t-il déclaré.
Les notes de scénario reflètent les réalisations collectives réalisées à Glasgow et visent à guider les travaux des deux organes lors des sessions de juin sur une série de sujets importants tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation aux impacts climatiques, le renforcement des capacités et le soutien au développement des pays à réduire leurs émissions et à s’adapter au changement climatique.
Marianne Karlsen, présidente de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) a souligné que les délégués se réuniront pour la première session en personne à Bonn après trois ans, ramenant ainsi la normalité et la prévisibilité au processus des Nations Unies sur le changement climatique. Elle a déclaré :
«La mise en œuvre est essentielle, et cela signifie la mise en œuvre de tous les aspects de l’Accord de Paris afin que nous puissions combler l’écart d’ambition. Nous sommes sur la bonne voie pour une augmentation de la température moyenne mondiale de 2,7 degrés Celsius – cela doit changer. Nous devons renforcer l’ambition des contributions déterminées au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris. Cela signifie également intensifier l’action par le biais de politiques, de mesures et d’un soutien aux pays en développement pour soutenir l’action".
Outre les efforts des gouvernements pour accroître l’ambition de lutter contre le changement climatique, la COP26 a marqué une évolution significative vers une implication plus forte des parties prenantes non parties, qui devrait se poursuivre à Bonn. Au-delà des négociations formelles, les travaux du Champion de haut niveau et Partenariat de Marrakech pour l’action climatique mondiale, incluant la Course à zéro, Course à la résilience, Alliance financière de Glasgow pour Net Zéro et plus encore, seront présentés à la réunion de juin. Et les parties prenantes non parties pourront apporter leur contribution à plusieurs axes de travail lancés à Glasgow, par exemple concernant le Bilan mondial- un processus de bilan de la mise en œuvre de l’Accord de Paris – et du Dialogue de Glasgow sur les pertes et dommages.
« L’action pour le climat et la mise en œuvre de l’Accord de Paris nécessitent l’appropriation de chacun. Il est crucial de mobiliser cet engagement, cette compétence et cette appropriation. Bien que la CCNUCC soit un processus piloté par les Parties, il est impératif que nous soyons aussi ouverts et inclusifs que possible » , a déclaré Marianne Karlsen.
Denise KAVIRA KYALWAHI