Suite aux fortes pluies de mousson qui se sont abattues vendredi sur le Bangladesh, le nombre de décès a considérablement augmenté ces dernières 24 heures. Le bilan est quitté de 24 à 59 morts. La situation pourrait s'aggraver dans les prochains jours, selon les météorologues.
L'heure est grave au Bangladesh. Les populations sont sous le choc. Beaucoup de personnes ont perdu leurs proches suite aux fortes pluies de mousson qui se sont abattues sur le pays. Pour l'heure, le bilan fait état de 59 morts, sans compter les blessés et les dégâts matériels considérables.
Parmi les décès, il y a trois enfants âgés de 12 à 14 ans frappés par la foudre dans la ville de Nandail. Quatre autres personnes ont été tuées dans des glissements de terrain dans la ville portuaire de Chittagong. Des écoles ont été transformées en abris d'urgence pour accueillir les habitants des villages qui ont été inondés. La majeure partie du Nord-Est du Bangladesh est sous l’eau et des troupes militaires ont été déployées pour évacuer les habitants qui se retrouvent isolés.
Les témoignages des personnes victimes expliquent à suffisance l'ampleur de ces pluies de mousson. « Tout le village s’est retrouvé sous l’eau vendredi matin et nous sommes tous restés bloqués », a affirmé Lokman, dont la famille vit dans le village de Companyganj. « Après avoir attendu toute la journée sur le toit de notre maison, un voisin nous a secourus avec une embarcation de fortune. Ma mère a dit qu’elle n’avait jamais vu de telles inondations de toute sa vie », a ajouté le jeune homme de 23 ans.
Comme lui, Asma Akter, une autre femme sauvée de la montée des eaux, a expliqué que sa famille n’a pas pu manger pendant deux jours. « L’eau est montée si vite que nous n’avons pu emporter aucune de nos affaires », a-t-elle témoigné.
Selon les autorités Bangladeshies, les fortes pluies qui se sont abattues sur le Bangladesh et l’Inde ont fait au moins 59 morts et entraîné des inondations, qui ont laissé des millions de personnes dans une situation de détresse. << Sur le front des inondations, la situation s’est aggravée samedi matin après un répit temporaire des précipitations vendredi après-midi. Les inondations ont contraint le troisième aéroport international du Bangladesh, situé à Sylhet, à fermer ses portes vendredi >>, a déclaré à l'AFP Mosharraf Hossain, administrateur en chef du gouvernement de la région de Sylhet.
Les prévisions météorologiques indiquent que les inondations vont s’aggraver au cours des deux prochains jours, en raison de fortes précipitations attendues au Bangladesh et dans le Nord-Est de l’Inde.
Yaouba Mamadou