Vendredi, le décret autorisant l'extradition de Julian Assange, a été signé par le ministère de l'intérieur britannique. l'Australien, âgé de 50 ans est poursuivi aux États-Unis, où il risque 175 années de prison pour une grande fuite de documents confidentiels. Ses proches promettent de continuer la lutte pour empêcher son extradition à Washington.
C'est un "jour triste" pour ses proches, mais "pas la fin de la lutte". Le gouvernement britannique a signé vendredi, un décret autorisant l'extradition de Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks vers les États-Unis, qui fera appel.
Après un long bras de fer juridique à contre-coup, la justice britannique avait clairement donné son accord le 20 avril dernier à sa remise, à la loi américaine. Son épouse, Stella Assange a reçu la signature du décret avec amertume.
"Je suis en colère et je me bats pour notre vie, ensemble, pour nos droits, a-t-elle avancé. Tout cela est profondément injuste. (...) Son instinct est de continuer de se battre, le mien aussi et nous allons nous battre".
Toutefois, il faut rappeler que, Julian Assange avait subi en octobre dernier un accident célébral et sa femme craint que la prolongation de sa détention ne le pousse au suicide, surtout s'il est incarcéré dans une geôle américaine de haute sécurité.
"Si Julian Assange est jugé aux États-Unis, alors tout journaliste qui recevra des documents de la même importance que lui risquera la même chose.(...), Je craint que beaucoup ne prennent pas le risque", affirme Tim Dawson, du syndicat des journalistes. D'après lui, les répercussions partent au-delà de la personne d'Assange.
Tout compte fait, les avocats vont faire appel du décret d'extradition, qui ne pourra pas avoir lieu avant la fin de la procédure britannique. Cela pourrait prendre six mois à un an.
Rosine MANGA