Le moment était au réquisitoire, hier lundi 23 janvier, au procès de Jonathan Geffroy. Ce Toulousain de 40 ans est poursuivi devant la cour d'assises spéciale de Paris pour « association de malfaiteurs terroriste », pour avoir rejoint les rangs des combattants de l'EI, en famille, en février 2015. Après avoir contacté les renseignements français pour demander une aide à l'exfiltration, Jonathan Geffroy a collaboré avec les services et la justice, depuis son interpellation en septembre 2017. Cependant sa posture de « repenti » n'a pas convaincu l'avocate générale. Ainsi selon lui, Jonathan Geffroy n'est pas un repenti, mais un opportuniste. Adhérant de longue date à l'idéologie de l'organisation État islamique, quand il s'est rendu en zone irako-syrienne, ce n'était pas pour être ambulancier comme il le prétend : « Il savait qu'il partait combattre », a-t-elle insisté. D'ailleurs, au-delà de l'idéologie, c'est aussi « le sentiment de puissance et le logement gratuit des combattants qu'il est venu chercher », martèle la magistrate.