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Société / Burkina-Faso : Quatre mineurs retrouvés morts

Société / Burkina-Faso : Quatre mineurs retrouvés morts

Le gouverneur Burkinabé a annoncé mercredi 25 mai, la découverte de quatre corps sans vie des huit mineurs, coincés sous terre depuis 39 jours dans une mine de zinc du Burkina Faso.


Après 39 jours, l'espoir de certaines familles qui espéraient revoir leurs proches coincées depuis le 16 avril au fond de la mine de Perkoa se transforme en désespoir. Malheureusement, les corps sans vie de quatre des huit mineurs ont été retrouvés au cours des opérations de recherche.

C'est mardi 24 mai, aux environs de 23h15minutes (locales et GMT) que le procureur du tribunal de grande instance de Koudougou, dans la région du Centre-Ouest a constaté le décès de ces quatre mineurs. Une nouvelle qui attriste profondément les familles. << C'est une triste et douloureuse nouvelle pour nous, on a appris la mauvaise nouvelle ce matin et on espère que les autres seront retrouvés vivant le plus rapidement où à défaut, car les chances sont minces >>, a déclaré à l'AFP Robert Batiano, parent de l'un des huit mineurs.

Le gouvernement burkinabé à travers son porte-parole Lionel Bilgo, a présenté ses sincères condoléances aux familles des victimes, aux travailleurs, aux responsables de la mine et aux communautés locales. Il a d'ailleurs salué le travail sans relâche des équipes de recherche et remercié l’ensemble des acteurs ainsi que toutes les bonnes volontés qui se sont mobilisés dans un élan solidaire depuis le début des opérations.

Les huit mineurs dont six burkinabés, un zambien et un tanzanien sont coincés dans la mine de Perkoa depuis le 16 avril, après des pluies diluviennes qui ont inondé des galeries souterraines où ils travaillaient à 700 mètres sous terre. Quand cet incident s'est produit, les familles des victimes ont dénoncé les mauvaises conditions de travail affligé aux mineurs qui travaillent à cet endroit. Elles ont d'ailleurs porté plainte contre X" pour "tentative d'homicide involontaire", "mise en danger de la vie d'autrui" et "non assistance à personne en danger".

En guise de rappel, la mine de Perkoa où s'est produit le drame est détenue à 90% par la société canadienne Trevali Mining Corporation et à 10% par l'Etat Burkinabé. Elle dispose d'une capacité de broyage de 2000 tonnes par jour et a produit l’année dernière 316, 2 millions de livres de zinc à un coût de 1,05 dollar la livre, selon l'Agence Anadolu.

Yaouba Mamadou