Lundi s'est ouvert à Paris le procès de l'ancien préfet, Laurent Bucyibaruta. Refugié en France depuis 1997, l'ex-fonctionnaire comparaît devant le tribunal pour génocide, complicité de génocide et complicité de crimes contre l'humanité. C'est un quatrième procès en France contre un Rwandais, soupçonné d'avoir eu un rôle dans les massacres qui ont fait près de 800 mille morts entre avril et juillet 1994, au Rwanda.
Le procès de l'ex-préfet Laurent Bucyibaruta mis en cause pour sa possible implication dans le génocide de 1994, s'est tenu lundi, devant la cour d'assises de Paris.
Son Avocat a réclamé l'annulation des poursuites, dénonçant le délai de 22 ans, entre la mise en examen de son client et sa comparution aux assises. Le procès doit durer deux mois et s'annonce comme une épreuve pour l'accusé et pour les parties civiles.
Laurent Bucyibaruta comparaît pour " génocide", " complicité de génocide" et " complicité de crimes contre l'humanité".
Des accusations graves liées, qui pèsent sur l'accusation de l'octogénaire (88 ans), qui en 1994 était préfet de Gikongoro, une région au Sud de Kigali, capitale Rwandaise. Au moment du génocide, il a incité la population Tutsis à se réfugier dans plusieurs chapelles et dans une ancienne école où des personnes ont été massacrées par les militants Hutus.
Ce premier jour d'audience, est un autre débat qui occupe la cour d'assise. C'est en mai 2000, que l'ancien préfet a été mis en examen en France. Il a fallu donc 22 ans à la justice pour le renvoyer aux assises. " Un procès inéquitable et injuste, et bien pire qu'une absence de procès", affirme l'Avocat de l'ex-préfet, en réclamant l'arrêt des poursuites.
Une décision contestée par l'Avocat du collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), Me Simon Foreman.
Rosine MANGA