Politique

Afrique : La CEDEAO durcit les sanctions contre les militaires au pouvoir au Mali et en Guinée.

Afrique : La CEDEAO durcit les sanctions contre les militaires au pouvoir au Mali et en Guinée.

A l'issue du sommet extraordinaire qui s'est achevé dimanche, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ont décidé de durcir les sanctions individuelles à l'encontre des dirigeants du Mali et de la Guinée, lors de la session à huis clos qui a suivi le discours d'ouverture du président en exercice, le Ghanéen Nana Akufo-Addo.

Côté guinéen, le président de la Commission de la CEDEAO, Claude Kassi Brou, a indiqué que les chefs d'État ont insisté sur l'urgence de libérer l'ancien président Alpha Condé, toujours prisonnier des putschistes de Conakry, et sur l'évolution de la transition.

Des points positifs pour les autorités guinéennes qui ont nommé un Premier ministre civil, mis en place un gouvernement civil et installé officiellement le Conseil national de transition. Les chefs d'Etat ont proposé six mois pour l'organisation des élections et un calendrier détaillé des actions à mener jusqu'aux élections. Selon Jean-Claude Kassi Brou, du côté malien, de longues discussions ont également eu lieu. Tout d'abord, il faut aider le Mali en ce qui concerne la situation sécuritaire, qui s'est détériorée. Ensuite, sur les élections qui devaient avoir lieu le 27 février 2022 et dont le calendrier ne sera pas respecté puisque le gouvernement malien a officiellement annoncé qu'il ne pouvait pas organiser les élections. La CEDEAO, elle, a estimé que la date des élections devait être maintenue puisqu'elle a été fixée par les auteurs du coup d'État au Mali. La décision a donc été prise de sanctionner sans délai les autorités de Bamako. Des sanctions qui vont de l'interdiction de voyager au gel des avoirs financiers. Cela affectera également leurs familles par d'autres détails, selon la CEDEAO.

Virginie EDIMA.