Les États-Unis ont mis fin à un programme de sanctions contre le Burundi, estimant que les circonstances ont changé dans ce pays d'Afrique de l'Est plusieurs années après une répression politique sanglante.
Le président américain Joe Biden a annoncé jeudi 18 novembre 2021 la levée de l'état d'urgence concernant la situation au Burundi, ainsi que la levée des sanctions visant quatre anciens hauts gradés de l'armée et de la police impliqués dans des violences en 2015. "Par la présente, je mets fin à l'état d'urgence national déclaré sur le Burundi dans le décret 13712 du 22 novembre 2015", a déclaré Joe Biden dans son décret.
"Les sanctions et les restrictions de visa pour 11 personnes désignées dans le cadre du programme ont été levées, reflétant les "réformes continues du président Evariste Ndayishimiye dans plusieurs secteurs au cours de l'année écoulée, notamment sur le plan économique", a déclaré le secrétaire d'État américain Antony Blinken dans un communiqué.
Selon le président de la commission nationale des droits de l'homme, Sixte Vigny Nimuraba, il est très important de voir la communauté internationale apprécier les efforts du pays pour protéger les droits de l'homme.
Le président Evariste Ndayishimiye a salué la décision du gouvernement américain de mettre fin au programme de sanctions contre son pays.
Mais certains groupes de défense des droits de l'homme ont déclaré que la situation dans le pays continue de se détériorer et qu'il existe un fossé entre les promesses du président Evariste Ndayishimiye et la réalité.
Pour rappel, le gouvernement des États-Unis avait déclaré, le 22 novembre 2015, une urgence nationale, pour faire face à la menace inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique étrangère des États-Unis, en relation avec la situation sécuritaire au Burundi, marquée par des assassinats et des cas de violence atroce contre les civils.
Récemment, le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a suspendu le mandat de la Commission d'enquête sur le Burundi.
Ruth MUSI