Les élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 représentent un enjeu crucial pour l'avenir du "macronisme", la doctrine politique portée par Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir en 2017.
Une déconvenue avec le Nouveau Front Populaire
Le bon score du Nouveau Front Populaire (NFP) de la gauche unie lors des européennes de juin a constitué une profonde déconvenue pour le président. Macron espérait initialement que les divisions persistent à gauche pendant la campagne des législatives, permettant d'attirer les électeurs sociaux-démocrates. Cependant, l'unité surprise de la gauche derrière le NFP remet en cause ce scénario. Une potentielle tripartition de la prochaine Assemblée avec le NFP, la majorité présidentielle et l'extrême droite pourrait mener à un blocage institutionnel durable.
Un héritage politique fragilisé
Si le camp présidentiel ne parvient pas à conserver une majorité stable, l'héritage politique de Macron serait sérieusement fragilisé. Ses promesses de campagne comme la réforme des retraites ou l'allègement de la fiscalité sur les successions risqueraient d'être remises en cause. De plus, le "macronisme" en tant que doctrine politique centriste, pro-européenne et réformatrice pourrait perdre en influence si Macron n'est plus en mesure de la porter au niveau national et européen durant son second mandat.
Un enjeu de crédibilité pour 2027
Au-delà de son quinquennat, c'est aussi la crédibilité de Macron en vue de 2027 qui est en jeu. S'il échoue à imprimer sa marque durant ce second mandat, son potentiel héritage politique s'en trouverait très affaibli[Requête].Bien que le "macronisme" ne disparaîtra pas du jour au lendemain, son avenir à long terme dépendra grandement de l'issue de ces législatives cruciales pour Emmanuel Macron.