L'arrestation des figures du camp pro-démocratie de Hong Kong, dont l’ancien archevêque, le cardinal Joseph Zen et la star de canto-pop Denise Ho, ont été arrêtés depuis vingt-quatre heures pour collusion avec des forces étrangères sous la nouvelle loi de sécurité nationale.
Selon le rapport de la police les quatre suspects étaient des administrateurs du fonds « 612 Humanitarian Relief Fund », aujourd'hui dissous. Cet organisme a été créé pour soutenir financièrement les démarches légales et médicales des militants arrêtés au cours des grandes manifestations de l’été 2019.
S'ils ont tous les quatre été relaxés sous caution, toutefois leurs passeports ont été confisqués par les autorités. Le cardinal Zen, est connu pour ses diatribes contre le Parti communiste chinois lors des manifestations contre la loi anti-subversion en 2003. Depuis deux ans, le cardinal Zen, faisait profil bas.
La star de canto-pop et militante des droits LGBT, Denise Ho figure aussi parmi les figures pro-démocrates arrêtées. En juillet 2019, elle était allée plaider la cause de Hong Kong devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, une démarche qui avait exaspéré Pékin. L'avocate Margaret Ng et l'universitaire Hui Po-keung ont également été interpellés, ce dernier alors qu'il s'apprêtait à partir pour l'Europe où il avait obtenu un poste universitaire.
Le cardinal Joseph Zen et les trois autres personnalités rejoignent plus de 180 Hong-Kongais arrêtés au nom de la drastique loi sur la sécurité nationale imposée par Pékin en juin 2020. Les individus inculpés ne sont généralement pas libérés sous caution et peuvent être condamnés à la prison à vie.
À la suite de l'annonce de ces arrestations, plusieurs pays occidentaux ont réagi en accusant la Chine de mettre fin aux libertés qu'elle s'était engagée à respecter sur son territoire.
A la suite de ces réactions la Chine fait part, jeudi, de sa ferme opposition à l'avalanche de critiques qui viennent de l'Occident.
Suzanne EFFA