Arrivée il y'a quelques semaines par un coup d'État, le lieutenant colonel Paul Henry Damiba a pris hier mercredi, officiellement les commandes du pays. Il a été investi à Ouagadougou devant le Conseil Constitutionnel.

Après le Coup d'état qui a vu l'éviction du Président Roch Marc Christian Kabore, le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration du Burkina-Faso ( MPSR ), sous l'impulsion du lieutenant-colonel Paul Henry Damiba, a pris la tête du pays. Le nouvel homme fort de Ouagadougou, Damiba a été investi officiellement pour gérer la transition et pour la restauration de la paix. Au cours de son investissement, le nouveau Président de la République a tenu à rappeler que ce nouveau coup de force à la tête de l'État pas n'est pas une révolution mais une transformation profonde du Burkina-Faso.

Comme il est de tradition, le nouveau président avait obligation, de prêter serment devant le conseil constitutionnel pour être reconnu officiellement comme chef de l'État. Habillé en tenue de combats '' tenue militaire le lieutenant colonel a levé la main devant l'auguste assemblée en disant '': Je jure devant le peuple Burkinabè et sur mon honneur, de respecter et de faire respecter la constitution qui est la loi fondamentale du pays et de tout mettre en œuvre pour garantir la paix et la stabilité du pays.''

Pour le doyen du conseil constitutionnel, cette prestation de serment représente beaucoup de choses pour la nation. Le tout nouveau Président de la République doit garantir la paix et la justice sous toute forme de gouvernance. Le conseil constitutionnel a tenu également à rappeler que, la durée de cette junte militaire au pouvoir sera déterminée en fonction de la charte de la transition du gouvernement Burkinabè.

Après cette prestation de serment, plusieurs chantiers attendent le nouveau président. Premièrement, la sécurité interne et extérieur du pays, il faut rappeler que depuis des années le Burkina-Faso est en proie à plusieurs exactions des territoires djihadistes.

Deuxièmement sur le plan politique et administratifs le nouveau Président s'engage à lutter contre la corruption, la dépolitisation de l'administration publique, la relance des politiques économiques pour l'émergence et le développement du Pays.

Troisièmement, sur le plan infrastructurelles, la lutte contre le chômage des jeunes et la construction de grands édifices qui pourront aider à l'insertion socio-économique de toutes les couches de la population.
Quatrièmement, le chef de l'État se dit engagé à continuer à coopérer avec ses voisins et même tous les États à travers les accords bilatéraux et multilatéraux, mais dans un respect mutuel.

Pour terminer cette cérémonie riche en sons et en couleurs, le Lieutenant colonel a terminé son discours en chantant une devise chère à Thomas Sankara '' la patrie ou la mort, nous vaincrons''

Gabriel ONANA.