Après l'annonce du départ de l'armée française, les maliens sont descendus dans les rues pour célébrer cette nouvelle victoire qu'ils qualifient de libération du Mali.
Ils étaient des milliers de personnes à s'être réunis samedi à la place de l'indépendance, à l'initiative des mouvements de soutiens au gouvernement actuel à la tête du Mali. Drapeaux français et celui de l'Union Européenne ont été brûlés sous des slogans anti Macron.
Jeudi dernier, le gouvernement français a annoncé le retrait de ses forces militaires au Mali, ce même jour également, s'ouvrait du à Bruxelles en Belgique, le sommet Union Européenne et Union Africaine. L'opération Barkhane, et la force Takuba mise sur pieds en 2020 au Mali, prendra fin dans 4 à 6 mois. Ce retrait des forces françaises accentue les tensions entre Paris et Bamako. Pour le jeune manifestant, Adama Diarra '' Modibo les a chassés ils sont revenus (...) mais cette fois si avec le colonel Assimi Goïta, sous la demande du peuple c'est définitif. C'est pourquoi nous sommes venus avec nos cendres et nos balais pour nettoyer nos traces et à jamais. ''
Pour le gouvernement de transition, ce retrait des forces françaises est en violation des accords de défense signés entre les deux pays. Le colonel Assimi Goïta, affirme également que la présence de la France depuis 2013 n'a pas apporté des résultats satisfaisants dans la lutte contre le djihadisme au nord du pays.
Cette situation entre Paris et Bamako intervient au moment où la France voudrait se repositionner en Afrique et beaucoup plus dans ses anciennes colonies. Lors du dernier sommet UE- UA à Bruxelles, les européens ont promis 150 milliards de dollars pour soutenir les pays dans les domaines des infrastructures et aideront dans la lutte contre le Corona virus.
Présente au Mali depuis 2013, la France restera néanmoins dans la zone du sahel militairement. Paris a même annoncé l'augmentation de ses soldats dans le cadre de la force multinationales ( Minusca ), pour lutter contre le Jihadisme.
Gabriel ONANA