Une forte délégation malienne conduite par le Ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop, est arrivée vendredi à Nouakchott en Mauritanie, sous forte tensions frontalières entre les deux pays voisins.
Cette délégation dépêchée de manière urgente par le chef de l'État, Assimi Goïta, comprends également, des hauts gradés de l'armée malienne. L'on note la présence du colonel Abdoulaye Maïga, porte parole du gouvernement, le général Oumar Diarra, Chef d'état major de l'armée et le général Modibo Koné, chef de l'agence de renseignement.
Cette mission illico-presto intervient quelques jours après que le gouvernement mauritanien a haussé le ton face à son voisin, mardi dernier en l'accusant de certaines exactions au niveau de leur frontière. Le gouvernement mauritanien va plus loin en accusant son voisin d'actes barbares, commisent à l'endroit des mauritaniens dans leurs territoires.
Jusqu'à présent, les autorités mauritaniennes n'ont jusqu'ici pas précisé la nature des actes commisent au niveau de la frontière sud des deux pays. Mais selon des témoignages sonores des témoins circulants sur les réseaux sociaux il s'agirait de la disparition d'une trentaine de mauritaniens sur le sol maliens. Pour le moment l'origine des enregistrements sonores n'a toujours pas été retrouvées.
La réaction du gouvernement malien ne s'est pas faite attendre. Mercredi dernier, au lendemain de la déclaration des autorités mauritaniennes, le porte parole du gouvernement le colonel Maïga, a fait un communiqué dans lequel il condamnait les probables exactions de ses compatriotes et annoncait l'ouverture d'une enquête pour que lumière soit faite sur ces probable'' crimes''.
Il faut rappeler que depuis le début de l'année, c'est la deuxième fois qu'un pareil évènement se produit dans cette localité. En janvier dernier, 7 mauritaniens avaient trouvés la mort également. La junte malienne au pouvoir avait annoncé la mise en place d'une enquête qui fera lumière sur cette histoire. Deux mois plus tard l'on s'aperçoit encore que la situation n'a toujours pas changé, ce qui expliquerait le ton dur de Nouakchott.
La rencontre avec les autorités maliennes, pourrait dès lors trouver une issue favorable.
Gabriel ONANA