Les deux pays sont déterminés à solidifier leurs relations bilatérales et renforcer leur coopération, bien que Pékin n’ai pas pris position dans le conflit ukrainien. La chine continue de soutenir la Russie et pense que l’amitié entre les deux pays est bâtie sur le roc comme l’a réitéré le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi, après un échange amical avec son homologue russe Sergueï Lavrov, cinq semaines après le début de la guerre en Ukraine. Les deux hommes politique ont condamné fermement et unanimement les sanctions "illégales et contre-productives" imposées à Moscou par les occidentaux. Une amitié qui débouche sur l’avènement d’un nouvel ordre mondial tel que voulu par les deux pays amis.
La Chine et la Russie vivent un parfait amour. Pékin et Moscou ne manquent pas de superlatifs pour qualifier leur amitié. C’est d’abord le chef de la diplomatie chinoise, Wang Yi qui a qualifié celle-ci de « solide comme un roc » il y a trois semaines. Ensuite les deux nations ont réaffirmé leur amitié « sans limite » mercredi 30 mars lors d’un entretien bilatéral. Ceci au grand mépris des pays occidentaux notamment les États-Unis, dont les suspicions d’un éventuel soutien visant à amortir les sanctions infligées à la Russie se confirment peu à peu. Après des échanges à Tunxi, dans la province d'Anhui, dans l'est de la Chine, avec Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, Wang Yi a déclaré que la Chine et la Russie étaient « plus résolues à développer des relations bilatérales et plus confiantes, de promouvoir leur coopération dans différents domaines ».
Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et les sanctions contre le régime de Poutine, les relations politico-économiques entre le dragon d’Asie et la Russie se sont remarquablement renforcées.
<<Le nouvel ordre mondial tant rêvé par Pékin et Moscou>>
Un communiqué du ministère russe des Affaires étrangères a révélé que les deux pays à savoir la Chine et la Russie ont condamné les sanctions « illégales et contre-productives » infligées à la Russie par « les Etats-Unis et leurs satellites » depuis le début de la crise ukrainienne.
Pour le russe Sergueï Lavrov, ces sanctions sont l’avènement d’un nouvel ordre mondial. « Nous vivons une étape très sérieuse dans l'histoire des relations internationales » a-t-il précisé.
Wang Yi quant à lui a déclaré « Je suis convaincu qu'à l'issue de cette étape, la situation internationale sera nettement plus claire et que nous (...) nous dirigerons vers un ordre mondial multipolaire, juste, démocratique ». Avant d’ajouter « La Chine est impatiente de travailler avec la Russie pour porter les relations sino-russes à un degré supérieur dans une nouvelle ère, sous la conduite du consensus atteint par les chefs d'Etat ».
Interrogé sur la visite du ministre russe, un porte-parole de la diplomatie chinoise Wang Wenbin a révélé que « Notre opposition à l'hégémonie est sans limite ».
Au terme de leurs échanges, les deux ministres ont convenu de parler « d'une même voix » des affaires mondiales. On se souvient de l’accueil amical et chaleureux réservé à Poutine par son homologue Xi Jinping à Pékin. Il est aussi à noter que Les deux pays partagent la même vision sur « l'extension » de l'Otan.
<<Prise de parole contrastée de la Chine>>
Lors d'un échange avec Joe Biden le 18 mars, le président chinois Xi Jinping avait fait savoir que des conflits militaires n'étaient « dans l'intérêt de personne » et que « La crise ukrainienne n'est pas quelque chose que nous souhaitions voir » arriver, avait déclaré le chef d'État chinois.
« En tant que membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et en tant que deux premières économies mondiales, il nous incombe non seulement de conduire les relations sino-américaines sur la bonne voie, mais aussi d'assumer nos responsabilités internationales et de travailler à la paix et la tranquillité dans le monde », avait assuré Xi Jinping à Joe Biden.
Selon la chaîne publique CCTV, le président chinois avait aussi estimé que « les relations entre États ne peuvent aller jusqu'à la confrontation armée ».
Se basant sur ces déclarations peut-on craindre le déclenchement d’une troisième guerre mondial ?
Jean Baptiste Bodo