Le gouvernement malien vient de mettre fin à l'accord de défense avec la France en raison d'une violence flagrante. C'est dans cette optique que l'Allemagne est prête à poursuivre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Mali, même si elle met fin à sa participation à la mission de formation de l'Union européenne au Mali.
Comme l'a rapporté Africa News, la ministre de la Défense, Christine Lambrecht, a déclaré mercredi, ajoutant que l'Allemagne ne continuerait à travailler que sous certaines conditions.
Plus tôt cette année, la France et ses alliés combattant les militants islamistes, ont déclaré qu'ils retireraient leurs troupes après près d'une décennie.
Cette sortie a soulevé des questions sur l'avenir des 14 000 missions de maintien de la paix des Nations Unies (MINUSMA) et des missions EUTM et EUCAP de l'Union européenne.
Sous l'actuel gouvernement malien de transition, il y avait un danger que les soldats maliens formés par l'Allemagne puissent combattre aux côtés des troupes russes et "commettre de cruelles violations des droits de l'homme", a déclaré Lambrecht après une réunion du cabinet à Meseberg, une ville au nord de Berlin.
La décision intervient un mois après que Human Rights Watch (HRW), a accusé les troupes maliennes et soupçonné des combattants russes, d'avoir exécuté environ 300 civils dans une ville du centre du Mali.
L'armée de ce pays d'Afrique de l'Ouest a nié les allégations de HRW. Le Mali et la Russie ont précédemment déclaré que les Russes dans le pays, étaient des entraîneurs aidant les troupes locales avec du matériel acheté à la Russie.
L'Allemagne était disposée à poursuivre sa participation à la mission de maintien de la paix de la MINUSMA, si l'ONU s'assurait que les lacunes créées par le retrait français soient comblées pour assurer la sécurité des soldats allemands, a déclaré Lambrecht.
"J'attends de l'ONU qu'elle crée les conditions pour que nous poursuivions notre implication dans la MINUSMA. Nous sommes prêts à poursuivre le mandat », a déclaré Lambrecht.
Bera Cruz