La diplomatie soudanaise reprend peu à peu ses droits après la libération de plusieurs prisonniers politiques. Une délégation de la Troïka regroupant les pays les plus influents de l'Union Européenne et les États-Unis à Khartoum vendredi, a rencontré la junte militaire et l'opposition civile pour former un gouvernement civil le plus rapidement possible.
Le communiqué clôturant la visite de la Troïka à Khartoum est clair. Les États-Unis, l'Union Européenne, la France, le Royaume Uni, l'Allemagne et la Norvège n'accepteront aucun" gouvernement" qui ne serait pas"crédible" auprès des Soudanais et de la Communauté Internationale.
Au sortir de cette visite, la Troïka a demandé au Soudan de mettre immédiatement sur pied, un gouvernement civil transitoire. Une vision qui semble être lointaine.
Si la junte militaire ne fait pas" d'amélioration rapide vers la création de ce gouvernement", le Soudan pourrait perdre des aides de développement de la Banque Mondiale ainsi que son accord avec le FMI et l'annulation de sa dette (19 milliards de dollars).
La Troïka, a rappelé par ailleurs que son soutien est conditionné par le dialogue élaboré par l'Union Africaine et l'organisation Régionale Est-Africaine (IGAD), qui ont annoncé une réunion des acteurs politiques soudanaises du 10 au 12 mai prochains.
Rosine MANGA.