La possible arrivée au pouvoir du Rassemblement National fait planer la menace de graves tensions civiles et de discriminations envers les étrangers et les classes populaires, avertissent des analystes.
Une xénophobie instrumentalisée
Depuis ses premiers succès électoraux dans les années 80, le parti d'extrême droite a prospéré en instrumentalisant la xénophobie sur deux registres : économique, en présentant l'immigré comme un poids pour l'emploi et la protection sociale, et identitaire, dénonçant une supposée perte d'identité de la France.
Un programme radical sur l'immigration
Si Marine Le Pen accédait à l'Élysée, son programme prévoit des mesures radicales : fin du regroupement familial, expulsions systématiques des sans-papiers, suppression du droit du sol. Des associations alertent sur le "chaos" humanitaire que provoqueraient de telles politiques.
Menaces de divisions et de précarité
Au-delà des étrangers, ce sont aussi les classes populaires qui seraient frappées de plein fouet par "les promesses fallacieuses" du RN, selon Philippe Bernard du Monde. La xénophobie et les divisions attisées par l'extrême droite menaceraient la cohésion nationale.
Une image ternie à l'international ?
À quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, censés symboliser le rayonnement français, l'arrivée au pouvoir d'un parti ouvertement xénophobe et populiste risquerait de nuire gravement à l'image du pays sur la scène internationale.
Un risque de très fortes tensions
Pour de nombreux analystes, un tel scénario ferait entrer la France dans une période de très fortes tensions civiles, sociétales et économiques, menaçant sa stabilité et sa gouvernabilité. Un avertissement qui prend tout son sens à l'approche des élections législatives décisives des 30 juin et 7 juillet.