Politique

Tension /RCA : Arrestation de quatre soldats français

Tension /RCA : Arrestation de quatre soldats français

Ils ont été arrêtés à l’aéroport de Bangui lundi 21 février. Les informations répandues sur Les réseaux sociaux les accusent de "tentative d'assassinat" du président centrafricain. La France et l’ONU qualifie ces informations de grossières manipulations.

 

L’arrestation des soldats français à Bangui témoigne de la tension pour la France en république centrafricaine. Selon le tweet de l’ambassade française en RCA, ces militaires ont été interpelé lundi à l’aéroport de Bangui alors qu’ils escortaient un général de la force de l’ONU.

L’AFP a indiqué que les quatre hommes étaient toujours détenus lundi soir dans les locaux de la gendarmerie. « Le problème est en cours de règlement, à ce stade, il n'y a pas d'inquiétude ». Confie un membre de l’État major français.

L’ambassade de France a communiqué sur ses comptes Twitter et Facebook que, « L'équipe de protection rapprochée du général (Stéphane) Marchenoir, chef d'état-major de la Force de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique), composée de quatre militaires français, a été arrêtée cet après-midi à l'aéroport de Bangui.»

Une arrestation « Sans raisons particulières »  

Cette mésaventure intervient dans un contexte où les relations entre la France et la Centrafrique sont de plus en plus tendues, exacerbées par une perte d’autorité dans certains pays d’Afrique où, la France est devancée par Moscou.

Des explication de l’état-major français des armées fournie à l'AFP font état de ce qu’« Ils étaient à l'aéroport pour escorter le général, c'est un concours de circonstances qui a fait qu'au même moment, l'avion du président Touadéra atterrissait.»
« Sans raisons particulières, ils ont été arrêtés par la gendarmerie centrafricaine alors qu'ils se trouvaient près de l'aéroport et des accusations relatives à une tentative d'attentat, ont été portées via les réseaux sociaux » poursuit-il.

La représentation diplomatique française à Bangui a regretté l’acte dans un communiqué. « L'ambassade regrette vivement cet incident. Elle condamne son instrumentalisation immédiate sur certains réseaux malveillants et la désinformation grossière à laquelle elle donne lieu »
<<Instrumentalisation sur les réseaux sociaux »

La Centrafrique est plongée dans une guerre depuis environ neuf ans. Malgré le déploiement de 15 000 militaires et policiers de La Minusca, la situation reste toujours tendue.

Réagissant dans un communiqué, la Minusca a « regretté cet incident et condamne vivement son instrumentalisation sur les réseaux sociaux, dans une tentative de manipulation de l’opinion publique. Elle rejette catégoriquement les accusations d’atteinte à la sûreté de l’État », poursuit la force de maintien de la paix.

Jean Baptiste Bodo