Il est connu, depuis plus de 30ans pour ses chroniques et ses débats sur la RFI, la voix de la France dans le monde, où il avait travaillé et acquis ses lettres de noblesse. Aujourd’hui, le journaliste a franchi un nouveau palier en lançant une structure nouvelle « Afo Medias ». Pourquoi est-il contesté ?
D’abord, une mission d’éducation à la liberté
Après sa démission de RFI, Alain Foka qui avait lancé une nouvelle chaîne de télévision au Togo avait su trouver les mots justes pour en parler alors :
« Cette initiative témoigne de la volonté de contribuer au paysage médiatique africain en proposant une alternative crédible et indépendante » En somme, une télévision « africaine » pour contrer le monopole des chaines françaises et européennes qui défendent et promeuvent les valeurs européennes telles que la démocratie, mais aussi, les mœurs des « blancs », comme homosexualité ou la liberté sexuelle etc...
Jusque-là, les engagements d’un journaliste engagé et noble et ou à tout le moins couvert d’une sorte de brevet honorabilité, tenaient, auprès des peuples en lutte contre le néocolonialisme et la domination des autres. Au regard de la tendance actuelle dans le monde et en Afrique en particulier où les peuples, les anciens colonisés , jusque-là soumis, essaient de se sortir de la gangue de l’exploitation néocoloniale, Alain Foka passait pour une voix forte et « écoutée » !
Aujourd’hui des contestations et des menaces
Mais les activités et l’entrisme du journaliste ne rencontrent pas toujours un accueil très favorable auprès du public africain et togolais en particulier. On nous raconte une proximité blâmable avec des autocraties, comme avec le gouvernement de Faure Eyadema, au pouvoir depuis 2005, après avoir succédé, on ne sait trop comment, à son père. Puis certains critiques qui l’accusent en creux d’être le Raspoutine, l’imminence grise, ou la danseuse d’un régime illégitime, et nous parlent de la connivence visible, presque ostentatoire entre l’ancien Journaliste de RFI et le pouvoir togolais ; puisqu’on le retrouve, toujours présent, à tous les pince-fesses du palais, prenant du bon temps, avec les membres du gouvernement.
Ce matin, c’est notre confrère, le journaliste Isidore Akollor de, l’hebdomadaire togolais, « Actu Express », qui nous fait remarquer l’insultante collusion d’ AFO MEDIA, le bateau amiral de la communication politique d’Alain Foka, avec les arcanes du pouvoir en place au Togo. D’ailleurs, certains ne manquent pas de nous objecter, comme une évidence, la corruption d’un organe qui servirait d’abord le pouvoir ; puisque nous signale-t-on, son média, a élu domicile à proximité immédiate du palais présidentiel où il prendrait ses instructions.
Que penser ? Alain Foka, un des porte-paroles d’un mouvement de libération et de justice en Afrique serait-il subitement devenu le fossoyeur des chemins de la liberté ? C’est le monde à l’envers. Quoiqu’il en soit, nous sommes obligés de reconnaitre qu’une bronca de tous les instants s’est levée au Togo et dans les medias du net, en Afrique général.
Nous avons décidé, de vous en parler, d’essayer de comprendre ce qui se passe.
Alain Foka qui a aidé de nombreux jeunes et des dirigeants à s’exprimer, serait il devenu le mercenaire de la plume qui trempe son épée, pardon sa plume, dans les mares de sang en pour mieux les assécher et disculper les tortionnaires ?
Nous donnerons comme toujours, par soucis d’équilibre, la parole à toutes les parties .
Amanda Olivennes, Omondo Presse Paris