C'est à travers un conteneur réfrigéré "qui maintient les paramètres thermiques de l'organe" que le transport par drone a été effectué, afin que ce dernier soit "viable pour une transplantation" selon l'AFP.
Le Dr Shaf Keshavjee chirurgien canadien a réalisé fin septembre la transplantation d'un poumon transporté quelques minutes plus tôt par drone entre deux hôpitaux du centre-ville de Toronto. "Nous avons prouvé - et c'est un point très important - qu'il est possible de le faire en toute sécurité", a-t-il déclaré à l'AFP. Ce succès est le fruit d'une collaboration entre le Dr Shaf Keshavjee et une équipe technique, il aura fallu deux ans pour réaliser ce vol.
Moins de dix minutes, c'est le temps qu'il a fallu à l'avion pour décoller du Toronto Western Hospital et atterrir sur le toit de l'hôpital général. Les poumons ont ensuite été transplantés avec succès chez un patient d'une soixantaine d'années atteint de fibrose pulmonaire. Le transport par drone s'est fait via un conteneur réfrigéré "qui maintient les paramètres thermiques de l'organe" afin qu'il soit "viable pour la transplantation".
Le vice-président d'Unither Bioelectronics, la société de biotechnologie qui a effectué le vol Mikaël Cardinal, donne l'importance d'un tel progrès : "Je pense que les technologies des drones ont un énorme potentiel pour devenir une norme en termes de soins de santé."
Le spécialiste de la transplantation pulmonaire estime que le poumon est "le plus fragile de tous les organes" à préserver et à transporter. "Le défi consiste maintenant à adapter cette technologie pour la rendre accessible aux patients du monde entier", ajoute le Dr Keshavjee. L'expérience montre que la technologie de livraison par drone, pourrait effectivement être utilisée pour améliorer le système actuel de transport d'organes et réduire le coût et limiter les risques potentiels.
En avril 2019, un drone avait effectué un vol similaire en livrant un rein à un hôpital du Maryland, aux États-Unis.
Jean Baptiste Bodo