Au total, 381 personnes ont été condamnées pour avoir manifesté en juillet 2021 contre la politique du gouvernement communiste. Un chiffre annoncé officiellement hier, lundi 13 juin, par le procureur général. Il pourrait être beaucoup plus élevé, disent certaines ONG.
Quelque 381 manifestants qui avaient pris part aux mobilisations antigouvernementales inédites de juillet 2021 à Cuba ont été définitivement condamnés, a annoncé lundi le procureur général. Parmi eux, 36 ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 25 ans de prison pour sédition.
Aux cris de ” Liberté ! ” et ” Nous avons faim ! », des milliers de Cubains avaient manifesté dans plus de 50 villes les 11 et 12 juillet 2021. Ces rassemblements, sans précédent depuis la révolution de 1959, font un mort et des dizaines de blessés, et 1 395 personnes sont arrêtées. Le procureur général a déclaré que les personnes condamnées ont pour la plupart été pour crimes de sédition, sabotage, vol avec force et violence, agression, outrage (à l’autorité) et désordre public “. Le 16 mars, un groupe de 128 Cubains qui ont participé aux manifestations avaient déjà été condamnés à des peines allant de 6 à 30 ans de prison. Les deux rassemblements étaient considérés comme les plus violents ces jours-là.
Parmi les 381 personnes condamnées figurent « 16 jeunes de 16 à 18 ans “. Si la majorité est fixée à 18 ans à Cuba, la responsabilité pénale est à partir de 16 ans. Quelque 297 personnes ont été condamnées à des peines privatives de liberté, tandis que les 84 autres, dont 15 mineurs, ont eu la possibilité de commuer leur peine en service publique.
Mais les chiffres communiqués par le gouvernement sont contestés par certains organismes. Selon l’ONG défenseurs des prisonniers cité par le site d’information 14ymedio, plus de 1 000 manifestants ont été poursuivis et plus de 700 d’entre eux ont été condamnés. En janvier, les autorités ont indiqué que 790 personnes étaient poursuivies en lien avec ces. Le gouvernement cubain dit que les protestations sont motivées par Washington. Les États-Unis, l’Union européenne et les organisations de défense des droits de l’homme exhortent Cuba à libérer ” tous les prisonniers politiques et protesté contre la sévérité des peines infligées aux manifestants.
Denise KAVIRA KYALWAHI