Zelensky exige un tribunal spécial pour juger Poutine et ses alliés
L’annonce a fait l’effet d’une bombe sur la scène internationale : le Conseil de l’Europe, qui réunit 46 pays, a décidé la création d’un tribunal spécial pour juger les responsables de la guerre en Ukraine, à la demande expresse du président Volodymyr Zelensky1. L’objectif est clair : que tous les criminels de guerre, « y compris Poutine », soient traduits en justice pour le crime d’agression. Ce projet inédit marque une étape majeure dans la lutte contre l’impunité et la défense du droit international.
Un tribunal pour juger l’agression contre l’Ukraine
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, l’Ukraine et ses alliés réclament la mise en place d’une juridiction internationale capable de juger les plus hauts responsables politiques et militaires russes. La Cour pénale internationale, compétente pour juger les crimes de guerre, a déjà lancé des enquêtes, mais ne peut pas poursuivre le crime d’agression sans l’accord du Conseil de sécurité de l’ONU, où la Russie dispose d’un droit de veto. Le tribunal spécial voulu par Zelensky vise à combler cette lacune et à envoyer un signal fort : l’agression d’un État souverain ne restera pas impunie.
Les défis juridiques et diplomatiques
La création d’un tel tribunal pose de nombreux défis : il faudra déterminer sa compétence, son siège, ses règles de procédure et garantir l’indépendance de ses juges. Surtout, il faudra surmonter les obstacles diplomatiques, la Russie et ses alliés rejetant toute légitimité à une telle instance. Mais pour Zelensky et ses soutiens, l’enjeu est existentiel : il s’agit de défendre l’ordre international fondé sur le droit, contre la loi du plus fort.
L’impact sur la guerre et la justice internationale
Ce tribunal pourrait avoir un effet dissuasif sur les responsables russes, mais aussi sur d’autres dirigeants tentés par l’aventure militaire. Il s’inscrit dans une évolution plus large du droit international, où la responsabilité des chefs d’État et de gouvernement est de plus en plus affirmée. Les précédents du tribunal pour l’ex-Yougoslavie ou le Rwanda montrent que la justice internationale, même lente, peut finir par rattraper les criminels de guerre.
Un message à la communauté internationale
En exigeant la création de ce tribunal, Zelensky adresse un message à tous les États : la solidarité avec l’Ukraine passe aussi par la défense des principes universels. Pour l’Europe, qui a soutenu cette initiative, il s’agit de réaffirmer son attachement au droit et à la justice, alors que la guerre menace de s’enliser. Pour les victimes ukrainiennes, c’est l’espoir d’une reconnaissance et d’une réparation, même symbolique.
En conclusion, la création d’un tribunal spécial pour juger les crimes d’agression en Ukraine marque une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité des dirigeants. Cette initiative, portée par Zelensky et soutenue par l’Europe, pourrait redéfinir les règles du jeu international et renforcer la primauté du droit sur la force.