La Russie mobilise massivement ses réservistes tandis que la guerre en Ukraine atteint un palier stratégique
Alors que le conflit en Ukraine entre dans sa troisième année sans résolution immédiate, la Russie a publié début octobre 2025 une nouvelle loi autorisant la mobilisation large des réservistes. Cette démarche, justifiée officiellement par la nécessité de renforcer les capacités de défense et d’assurer une plus grande disponibilité opérationnelle, marque un tournant dans la dynamique militaire sur le terrain.
Selon le ministère russe de la Défense, cette mobilisation vise à compenser les pertes humaines et matérielles accumulées depuis le début de la guerre et à renforcer la présence sur les zones stratégiques à l’est et dans les régions sud, notamment autour du bassin du Donbass et de la mer d’Azov.
Cette décision intervient dans un contexte où la Russie fait face à des difficultés logistiques persistantes, des tensions avec ses alliés et une pression internationale croissante via les sanctions économiques. En réaction, plusieurs analystes militaires estiment que la logique d’extension du conflit est désormais remplacée par une volonté de consolidation et de pérennisation des gains territoriaux, avec une préparation à une guerre prolongée.

La mobilisation des réservistes, annoncée de manière progressive, suscite des inquiétudes au sein même de la société russe, marquée par une lassitude grandissante face à un conflit coûtant en vies humaines et en ressources économiques. Des manifestations sporadiques contre la guerre ont été signalées, bien que réprimées.
Pour Kiev, cette mesure est perçue comme le signe de la faiblesse militaire russe, tandis que la communauté internationale appelle à un renforcement de l’aide militaire et humanitaire à l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a rappelé l’importance du soutien continu des nations alliées pour contrer l’agression.
Le contexte géopolitique se complexifie avec les tensions autour des livraisons d’armes avancées, la diplomatie américaine active sous le leadership de Donald Trump, et les débats en Europe sur l’importance d’une stratégie commune.
