Maroc – Nouvelles manifestations pour des services publics de santé et d’éducation améliorés

Maroc – Nouvelles manifestations pour des services publics de santé et d’éducation améliorés

Depuis mi-septembre 2025, le Maroc connaît un regain de mobilisations sociales inédites dans les grandes villes, avec notamment des rassemblements massifs à Casablanca, Rabat et Marrakech. Ces manifestations pacifiques réclament une amélioration substantielle des services publics, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, secteurs jugés en crise aiguë par la population. Ce mouvement social s’est intensifié après la mort tragique de huit femmes enceintes dans un hôpital public d’Agadir, victime de défaillances graves dans la prise en charge médicale.

Les revendications sont multiples et s’adressent directement au gouvernement : meilleure répartition des ressources, construction de nouvelles infrastructures, amélioration des conditions de travail du personnel soignant, révision des programmes scolaires et élévation de la qualité pédagogique. Le mouvement a été largement soutenu par les syndicats et les associations de défense des droits sociaux, donnant lieu à des marches, sit-in, et campagnes de sensibilisation d’une ampleur rare depuis plusieurs années.

Face à cette pression sociale, le gouvernement marocain a annoncé une série de mesures destinées à apaiser la crise, parmi lesquelles un plan d’investissement de 500 millions d’euros dans les hôpitaux et une politique de recrutement massif dans le secteur de l’éducation. Toutefois, ces annonces n’ont pas suffi à calmer les manifestants, qui dénoncent un manque de concertation et un affichage insuffisant face à l’ampleur des besoins.

Cette vague de protestations s’inscrit dans le contexte plus large d’un Maroc confronté à des défis de développement durable, d’inégalités territoriales et de montée des attentes citoyennes. L’enjeu sanitaire, en particulier, est exemplaire des tensions en Afrique du Nord, secteur crucial où la pandémie de Covid-19 a laissé des séquelles durables, avec un système encore trop fragile face à la croissance démographique et aux défis économiques.

Le mouvement social marocain, qui continue d’occuper la scène médiatique, pourrait ouvrir une nouvelle ère de dialogue social et réformes profondes. Il témoigne d’une société en éveil, soucieuse de son avenir et de la qualité des services publics, avec une jeunesse particulièrement impliquée dans cette dynamique citoyenne d’exigence et de changement.